L'arche de Zoë par son président, Eric Breteau, emprisonné à N'djamena (Tchad) :
Il est accusé d'enlèvement de mineurs et d'escroquerie au même titre que ses codétenus, il risque cinq à dix ans de prison.
Dans une lettre de 16 pages envoyée à France Info, il s'élève notamment contre l'image de "blancs voleurs d'enfants" véhiculée dans l'opinion publique.
"Vouloir sauver des enfants de l'enfer du Darfour n'est pas un délit mais un geste d'humanité !", conclut-il
Article paru dans le Journal LEMONDE.FR | 27.11.07 | 19h00
Et dans le reportage vidéo réalisé par Marc Garmirian, agence CAPA,
Sur les règles internationales :
"Ce n'est pas parce que les autres sont frileux et qu'ils laissent mourir les gens, qu'ils suivent les règles.
Qui dicte les règles ?..."
Genre de situation qui nous fait dire que nous (et le monde dans lequel nous sommes) marchons (parfois?) sur la tête.
Car en effet : pourquoi jeter le bon sens à la benne ?
Bon au sens de ce qui est profondément bon pour l'homme.
Mais qu'est-ce qui est bon pour l'homme ?
A réfléchir ...
Le Bien, par exemple.
PS: Nous apprenons ce jour, 19/12/2007, dans un document présenté sur une télé nationale française, que l'association humanitaire l'Arche de Zoë a pris naissance lors du tsunami qui ravagea le sud de l'Indonésie, la Thaïlande et le Sri-Lanka en 2004.
Dans ce documentaire, Eric Breteau est présenté par les familles qui l'ont connu comme un homme très charismatique, tourné vers l'action et même, considéré comme un "père", pour eux. Il a notamment rapatrié un enfant pour qu'il soit hospitalisé en France pour lui sauver sa jambe. Comment la mère de cet enfant (et cet enfant lui-même) auraient-ils pu n'avoir que des éloges pour cet ancien sapeur-pompier, reconverti dans l'humanitaire (actif).
Dans un monde de l'indifférence et de la mollesse, comment accepter (sans rien dire) que l'on laisse maltraiter de tels bienfaiteurs de l'humanité ?
"Ah, mais diront certains, à sortir des clous, il s'est brûlé les ailes !"
Mais, de quels clous parlons-nous ?
Je le cite:
Citation :
"Ce n'est pas parce que les autres sont frileux et qu'ils laissent mourir les gens, qu'ils suivent les règles.
Car si on en parlait, de ces soi-disantes règles (qui ne fonctionne que dans un sens et/ou à deux vitesse et/ou à géométrie variable selon le sens du vent / et des intérêts) :
N'existe-t-il pas une loi qui condamne la non-assistance à personne(s) en danger ?... (enfants, peuples, etc...)
Car alors, c'est combien de français qui devraient être condamnés pour non-assistance à personnes en danger, et notamment, à ces enfants au Darfour ? (et pas seulement quelques membres de l'association humanitaire de l'Arche de Zoë) ?
Et par dessus tout, dans cette affaire, n'avons-nous pas oublié de répondre à la question :
Qu'en est-il des (vrais) enfants du Darfour, vrais orphelins, ceux-là ?.