Campagnes solidaire !
Ce que j'attends d'un syndicat paysan (digne de ce nom) à Paris.
1 . Idéalement : être plus centré dans Paris .
2 . Ne pas avoir que des dossiers-papiers sur les bureaux, mais aussi quelques bottes qui fleurent bon la lavande et le thym...
3 . Des projets et des animations permanentes à l'attention des gens des quartiers ?
4 . ... ?
5 . De là à proposer une ferme dans le jardin du syndicat ! ...
On a rencontré, dans les altern'active de quartiers (alternactive.org) et leur partenaire : La Ferme du Bonheur. un lieu alternatif original : une ferme, une vraie avec des chevaux de traits, des porcs, des chèvres et du fromage, s'établie sur un campus universitaire (la fac de Nanterre), et cultive sa différence dans un environnement de béton. Il fallait quand même parler de cet événementiel attractif et innovant en milieu étudiant.
6 . etc ....
7 . Et des dossiers généraux de réflexion.
Dont votre dossier de réflexion : Pourra-t-on éviter la grande évacuation (mondiale) des campagnes ?
(Journal "Campagnes solidaires" N°198, Juillet/août 2005)
Posant la vraie question de la désertification rurale et des professions paysannes.
Qu'il faudra relayer avec une autre grande question d'avenir : celle de la démographie mondiale. Il faudra contrôler les naissances. Qui en parle ? A peu près personne...
Ce qui ne résoud pas le problème de l'exode rurale, dont l'un des moteurs est, me semble-t-il, ce qu'en pensent les jeunes.
Pour faire court, quand on demande à un enfant de paysan en France : qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
Réponse : Bac+2 action commerciale.
(comme ça, on pourra vendre la planète aux martiens).
C'est schématique, je sais.
J'y ajoute un autre exemple.
Cette mère aborigène (reportage "faut pas rêver", sur France 3), (les aborigènes, peuple vieux de 50.000 ans, ne vivent pas d'agriculture mais de cueillette) demande, devant la caméra, à sa toute petite fille : Qu'est-ce que tu veux manger ? Réponse de la petite fille : du poulet ... et des frites !
(en savoir plus sur les aborigènes, un lien sur coeurdville.org : Moi, Gulpilil, aborigène
(Ou cet autre ami-paysan de Casamance au Sénégal, qui disait abandonner ses plantations pour un emploi de gardien à 300 Frs/cfa par mois à Dakar, la capitale ... Comment cet homme, aussi à l'aise dans son élément naturel qu'un poisson dans l'eau pouvait-il envisager de s'expatrier vers la ville ?)
Nous devons donc réfléchir à l'attrait des grandes villes modernes (et leurs cortèges d'aliénations et de frustrations) pour inventer une relation citoyenne plus émancipée et plus solidaire (non plus seulement celle verticale Nord/ Sud, mais aussi celle oblique, Citadins/Paysans = rats des villes/ rats des champs ?).
La question : sommes-nous totalement libres de notre collectivité ? N'avons-nous pas des responsabilités à assumer pour le "bien commun" de nos sociétés (nos quartiers, nos régions, notre planéte) ?
Faudra-t-il envisager des quotas ? (comme aujourd'hui, on parle de quotas d''immigration ? ou de parité hommes/femmes 50/50; depuis quand les hommes peuvent-ils être enceintes ?)
Par l''assurance d''un service social communautaire (volontaire?) libre (responsable?) et citoyen ?
6 Millions de paysans en France passé à 700.000, c''est quand même une réalité...
Des filières professionnelles entières sur le carreau : fruit et légumes, vins de terroir, etc ...
En commençant par le dialogue ?
Tout en cheminant vers la route des "savoirs d''émancipation" ?...
GuIP
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