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Melting'potes : Jardin parisien
Posté par GuIP le 5/5/2008 0:18:09 (1559 lectures)

Jardin parisien
Avec une pensée pour la bonne ville de Limoges, 25 ème arrondissement de Paris.
Illustration : Un jardin parisien avec une fontaine, aux Halles, que je ne connaissais pas.


Départ tour st-Jacques. Je m'arrête boire un coca à la brasserie st-Jacques, un très bel établissement, dans lequel je constate une clientèle plus nombreuse qu'à l'accoutumée. Il y a une nouvelle direction. En parlant avec le patron, il me dit qu'il a repris l'affaire depuis seulement un mois, me parle de la tour st-Jacques, lieu mythique pour les pèlerins (et randonneurs) de Compostelle et qui est en travaux de réfection.
Je lui rétorque que son but n'est pas d'acheter la tour st-Jacques, mais de faire connaître son établissement à une petite clientèle de parisiens du cru (qui ont bien besoin qu'on s'occupe d'eux), et qui trouverons là un petite halte sympathique avant de se lancer à l'assault de la capitale. Un lieu bien plus agréable que la sempiternelle Place du Châtelet, avec les brasseries de grand passage qui la borde.

Ma bagnole s'est dirigée vers Denfert-Rochereau, un peu comme un cheval en liberté : sans but défini, pour le seul plaisir du galop. Téléphone à une amie, que j'aurais pu passer voir, mais qui est absente.

Derrière la rue Daguerre, cherchant l'ombre des arbres qui ont trouvé leur robe de printemps et qui bordent, nombreux, cette avenue, je me gare à reculons dans une petite impasse, j'ouvre la fenêtre et je regarde les quelques personnes qui passent devant moi. C'est un endroit très calme et en plus, nous sommes dimanche après-midi.

C'est reposant de voir si peu de personnes, dans une ville comme Paris, où l'on ressend parfois, le besoin de se désintoxiquer du gigantisme.

Je peux les regarder attentivement, avec le pinceau de mon oeil, dans lequel j'essaye d'ajouter la lumière d'une bonté naissante.
Je me dis qu'il faut se munir d'une grande dose de bonté pour palier au risque de pervertir, par exemple, la beauté et la chaleur d'un regard rencontré.

Etudier mon frère humain (des villes) comme un chasseur d'images, tapi dans un recoin insoupçonné, comme le firent les grands réalisateurs animaliers de la brousse africaine, ou comme un chasseur de canard de la baie de Somme, dans son abri enterré.

C'est sur la place de la liberté et de l'existencialisme que j'ai appris à regarder les parisiens. Et aussi qu'est né coeurdeville.org.

Cinq heures de tournage vidéo qui sont encore dans les tiroirs d'un copain vidéaste professionnel.

Récemment, je me suis dit qu'il fallait que je reprenne le tournage de petits documentaires vidéos. Le prochain, ce sera de filmer (pour faire découvrir) le petit Mirka avec son super vélo BMX, casquette en arrière, façon urban free-style. Une vraie graine de champion.

Je remonte la rue st-Jacques, pour retrouver la rue vaugirard au-dessus, car je veux aller place st-Sulpice.

Je me gare au coin du Bd st-Germain (sur un passage clouté), pour acheter un bloc note, car je n'ai plus de papier.
Dans un magasin de BD, deux jeunes parisiennes me donnent trois feuilles de papier, je vais pouvoir continuer de prendre des notes pour l'écriture de mon article. Je les remercie et je sors. Je reviens sur mes pas et je leur dis : ces trois feuilles de papier que vous me donnez, elles vont servir à écrire un texte qui s'appelle "jardin parisien", que vous pourrez trouver publié sur le site coeurdeville.org

Non. Je passe rue Losserand, finalement.
Je me gare et en rentrant dans le bar 100% portugais où je passe parfois, me vient cette idée saugrenue : les portuguais et les basques (dont on sait très peu de leur origine), auraient-ils la même origine ?
Je pose la question au patron du bar et nous engageaons une conversation en portugais. Je n'ai jamais rencontré en Ile-de-France, un bar aussi portugais que celui-là.

(pour continuer la lecture du texte, cliquer sur "lire la suite")


Il me parle de l'origine des portugais qui serait arabe, et qu'ils sont arrivés après les espagnols (qui étaient déjà là).
Je cite le mot 'Atlantide' (si tant est qu'il ait existé).
Il commence à me dire que le portugal est un pays carré.
Je l'interromps. Votre pays s'allonge sur toute la côte atlantique, vous êtes donc venus pas la mer, car, de plus, c'est indéniable, vous êtes un peuple de marins.
Incompréhension. D'abord, il situe le pays basque sur le côté méditérrannéen (preuve qu'il ne se sent pas très proche de ce peuple) , puis il rappelle que c'est l'Espagne qui est en-dessous de la frontière avec la France.
Tout à fait, mais si on rajoutait cette pièce manquante sur le long de la côte atlantique, on aurait un portugal du sud de la péninsule jusqu'au ... pays (des) basques.
[Il faudra que je demande à des basques, ce qu'ils en pensent].
Et je rajoute : les gens du Nord et du Sud dans un même pays, ont souvent une différence. Prenez le cas de l'Italie du Nord et du Sud, et pourtant ils forment un même peuple et une même nation.
Bon.
Je sors.
Je ne suis pas en train de faire une recherche éthnologico-scientifique. Ce n'est que l'expression d'un lent cheminement intérieur de ma passion de la découverte des peuples de la terre.
Cela demanderait à être confirmé, au plan de la recherche et de l'étude documentaire et historique mais aussi, au plan de l'intelligence du coeur.
Sur le trottoir, dans une rue déserte pour rejoindre ma bagnole, je dépasse deux femmes qui sont avec un enfant.
Petite rencontre. Je sens le vent existenciel et paisible qui les habitent. Je leur demande : "Qu'évoque pour vous : Jardin parisien ?"
L'une d'elle me dit : on peut en imaginer plusieurs ?
Je réponds : pourquoi pas, on peut y mettre un (s).
Puis l'enfant (qui est de teinte basannée) : un jardin au Maroc !
Je lui réponds: pourquoi pas, il y a bien des parisiens qui s'installent à Marrakech, par exemple.
Puis l'une d'elle (qui a un accent qui me semble être argentin) dit : "Le soleil, la liberté".
Puis dans la conversation, elle ajoute: un mari !

Je lui réponds qu'il doit falloir une grande qualité personnelle, individuelle, pour se lancer dans une vie de couple, car sinon, on s'expose à l'échec, mais aussi, à des souffrances.

Après un petit moment à échanger dans cette nouvelle atmosphère de printemps, nous nous apprétons à nous quitter. Je leur dis que cet article, conçu pour nous rappeler les vertus positives de l'existence sera publié sur coeurdeville.org.

Je repasse devant le MacDo St-Germain qui est une petite agora où je passe souvent le samedi après-midi (et où je me poste aussi pour observer les passants).

Je plante mon quartier général d'écrivain à la maison de Gyros, rue de la Harpe, pour manger un grec (comprendre manger un sandwich grec).

Pourquoi ?
Allez donc savoir ?

Besoin de me sentir tout au fond d'une vieille rue d'Athènes, au royaume du suvlaki.

J'ai eu fréquenté le salon de l'Hotel, rue des beaux-arts, que fréquenta Oscar Wilde. Puissais-je (comme lui le fit), ne pas me perdre dans un brouillard de mots.
J'avais également découvert l'hotel Trianon, face à la Sorbonne, dont les salons accueillaient (il y a plus de vingt ans) un cercle d'écrivains femmes.

Mais moi, je me sens mieux ici.

A une époque, j'étais au Brésil, et un jour, j'ai ouvert un livre de Monsieur Honoré de Balzac. J'ai lu les deux premières phrases (je crois que c'était la peau de chagrin) et je suis tombé à la renverse. Et je me suis dit : comment peut-on dire autant de choses en si peu de mots ?
Et j'ai alors pensé : il faut que j'aille à la Sorbonne. Après toute une série de circonstances, j'ai fini par tomber à (et dans) Paris.

Il y avait deux jeunes femmes que j'ai remarqué en entrant, qui mangeait de façon un peu trop débridée à mon goût, et je pense qu'elles ont perçu ma sensation.
Je m'installe à ma table avec mon plat et avant de commencer à manger, je me lève pour leur parler. Elle sont de Tchécoslovaquie (européennes, donc) . Je leur fait un petit : "Welcome in Paris". On a du mal à se comprendre.
Mais il y a des choses (entre humains) qui passent au-delà des mots. Simple exercice de rappel de (la) vertu.

Sinon, j'ai trouve les gens super-décontactés, ce dimanche après-midi à Paris.
Un effet du printemps ?
Ou d'une réceptivité accrue ?
Ou du grand mouvement de libération spirituelle qui a vu le jour en France, depuis les années 1975-80 ?

Probablement une combinaison de tout cela.

A côté de ma table ce sont installés un jeune couple d'amoureux.

A la façon dont ils échangent ensembles, je me dis qu'ils en savent beaucoup plus que moi. J'ai envie de les interviewer. Spontanément, je leur lâche un : "C'est pour quand le mariage ?"

Le jeune gars répond : "Bientôt".
(mais je sens qu'il me répond au niveau du papier de la Mairie)
Je leur dis: "Mais vous êtes ensembles, vous vivez sous le même toit (on disait à mon époque en concubinage), — acquissement —, donc vous êtes mariés (au plan humain et spirituel)".
L'amour de couple a cela, c'est qu'il est universel et même sacré (au sens biblique).

Lui a 30 ans et elle 22.

Je lui demande quelle a été sa démarche pour en arriver à une belle histoire d'amour comme celle qu'il semble vivre. Il m'explique que c'est le bien, que c'est naturel, puis il ajoute : "il ne faut pas chercher, car sinon, on ne trouve pas ... enfin, c'est ce que je crois".

Je comprends ce qu'il veut dire : c'est qu'il ne faut pas intellectualiser, mais se construire dans le senti du coeur (ou intelligence du coeur). C'est tout l'esprit de l'homme des béatitudes des évangiles.

Nous convenons, que ce n'est pas "d'éducateurs" dont notre société a besoin (car qui pourrait prétendre pouvoir "éduquer" autrui ?; tout au plus accompagner), mais d'une communauté de tous âges, à l'écoute des uns et des autres, enfants, femmes, viellards, tous invités à échanger et s'exprimer librement, dans une sensation d'appartenance à un même groupe, une "sangha" disent les bouddhistes.
(j'ai trouvé un article pour avoir une bonne idée du sens de la sangha chez les bouddhistes sur le site Buddhaline )

Une "sangha virtuelle", qui est la vocation de coeurdeville.org.

Arrivé chez moi, j'ai cette autre pensée (au plan de l'âme):
Parmi tous les peuples du monde, il en existe un auprès de qui j'ai encore beaucoup à apprendre : les femmes.

J'ai MarieRJ (amie de coeurdeville.org) qui m'appelle au téléphone et je lui fais découvrir mon message que je viens de poster dans le forum "Dire Straits : quand l'homme blanc retrouve le chemin des dieux" et ma prise de conscience sur les femmes.
(car j'ai fait un travail sur moi pour me sentir plus proche des enfants, mais voilà que maintenant, je me sens comme étranger du monde des femmes).

Elle me dit : "Oui, il s'agit de s'aimer soi-même".
Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire, alors je redouble mon écoute et je lui dis : "Vas-y développe!"
Et elle me dit : "On est tous issus d'une femme et quelque part, on a tous à retrouver une femme au fond de soi.
Pour davantage réussir à nous aimer les uns les autres."

A défaut d'un pur jardin parisien, j'aurais au moins évoqué comment cultiver son jardin ... intérieur.

GuIP

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Auteur Conversation
Bonga
Posté le: 25/6/2011 20:04  Mis à jour: 25/6/2011 20:04
Inscrit le: 19/12/2004
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 Re: Jardin parisien
Il est bien ton article? mais MON commentaire, il va être publié ?

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