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fetlib' : Face à face, Vie contre Vie
Posté par GuIP le 2/6/2007 8:52:00 (1720 lectures)

Vie contre Vie,
face à face
regard contre regard
avec mes frères humains.

Journée existencielle au possible,
où chacun est invité
à se donner un K-RDV (rendez-vous du coeur),
sur la Place de la liberté et de l'existencialisme
au coeur de Paris.
(le ventre de Paris étant ses restaurants, ses poumons étant sa banlieue et grande banlieue ou région Ile-de-France)..

Vie contre Vie
face à face
regard contre regard
avec mes frères humains.
Place de la liberté et de l'existencialisme,
où chacun est invité
à mettre ses voiles au Vent qui le pousse irresistiblement sur ce lieu particulier.

Vie contre Vie,
face à face
regard contre regard
avec cette femme d'origine lorraine,
(mais qui vit depuis trente ans à Paris)
rencontrée pas loin d'ici, l'autre nuit.
(et qui se retrouve à la rue depuis quatre ans).
Appelons-là Oushi, prénom que j'invente pour la circonstance, à consonance d'indiens d'Amazonie, car comme eux, elle sait se rendre invisible.
J'ai porté ses trois sacs en plastiques (que j'ai trouvé extrêmement lourds); elle m'a dit que c'était pour se fatiguer pour mieux dormir.
Si je la revois je voudrais pouvoir m'occuper d'elle, l'emmener dans un service d'urgences.

Journée existentielle
au possible
et si possible
entre personnes gonflées d'Air.

Mon air à moi étant une profonde humilité, face à l'universalité de la vie, cette Vie contenue en chacun de mes frères humains.
Idéalement, des rencontres si possible, avec des gens dont les attitudes m'attirent (plutôt qu'elles me repoussent).
Mais là encore, on tombe dans le schéma.
Car qui a un aspect repoussant a quand même, ne fût-ce qu'une parcelle, un côté beau et lumineux au fond de lui.



Exercice de Vie, donc.
A ciel ouvert.
Comme un "escritorio volante".
(qui veut dire "bureau volant", qui me rappelle quand, il y a vingt ans en arrière, je débarquais à Paris, et que je proposais quelques uns de mes écrits aux passants, contre une pièce de 1 francs).

Oui, la vie peut devenir riche et belle ... avec l'humilité.
Avec le regard (gagné sur soi-même) de l'humilité.


Et si ...
la beauté sur les gens se voyait ?
(je parle de la beauté intérieure).
Réponse :
Oui, elle se voit, pour qui à des yeux pour voir
(et/ou des oreilles pour entendre, phrase fameuse de l'évangile).

Vie et spirituel sont synonymes.
(c'est-à-dire que ça veut dire la même chose).

Le regard humain ne sera jamais plus haut que la hauteur du regard dont on est capable.
Mais ce regard n'est pas figé: il peut évoluer. Vers le haut comme vers le bas, vers le bien comme vers le mal, vers la lumière comme vers les ténèbres.
S'il évolue vers la lumière, on dit qu'il se transcende.

Leçon d'existence, donc.
Que me donnent tous ces gens (des parisiens et franciliens pour la plus part, à cet endroit précis de la capitale).

En voilà un (qui passe), qui a vraiment une gueule de con.
Peut-on avoir une gueule de con sans être con ?

Mais enseigné à porter un regard d'amour sur "tous" mes frères humains, je me dis : Qu'est-ce que j'aurai pu dire à ce gars ? Combien je le trouvais "moche" (c'est-à-dire con), sans pour autant l'agresser (ou trop le déstabiliser), non seulement par "devoir" (fraternel), mais aussi par amour bienveillant.

En quoi, moi qui m'auto-éduque à l'amour de tous mes frères humains, suis-je un exemple et/ou un modèle (de Vie) à suivre ? ...
Passons.
(on aura peut-être l'occasion de développer ultérieurement)

Avec le pinceau existencialiste
(et là, en l'occurence, un crayon)
on peut à sa guise, défarder, désenrober, dés ..., l'autre
comme pour mieux discerner la beauté (de son humanité) en lui.

(embryon de ) Regard divin sur son prochain.
C'est-à-dire regard de la même essence que celui que Dieu peut porter envers Ses Créatures.

Le seuil au-delà duquel ce regard n'est plus possible, c'est s'il y a trop de bruit (en italique).
(comme à la fête de quartier voisine, dénommée "fête du jardin extraordinaire", co-organisé par la paroisse)
Attention ! rien de vivant dans la systématisation de la Vie et/ou esprit de "religion". La religion, c'est la mort (et/ou la fin) du spirituel.

Mais ici, sur ce lieu de passage,
on aurait envie de présenter un petit écriteau aux passants : arrêtez-vous, faites une pause, vous verrez : ici, on se sent bien !
(normal : vous êtes sur la Place de la liberté et de l'existencialisme).

Regard sur une épouse qui tient ses deux enfants par la main.
Existencialisme profond.
Les femmes savent profondément, instinctivement, ce qu'elles doivent vivre : accompagner avec amour leur progéniture pour donner le plus de chance à la Vie (de vaincre la mort), dès maintenant et pour les générations qui viennent.
Existencialisme farouche, devenu quasiment naturel, que les femmes ont réussi à installer en elles (avec les siècles), sagesse discrète, inaperçue (à l'oeil qui ne sait pas voir).

Regard clair, instantanné, tourné vers le ciel, d'une petite fille qui rencontre une larme de tristesse au fond de mon oeil.
Le bonhomme que je suis est loin d'avoir conduit sa vie de la meilleure des manières.
Je ne parle donc que de ce qu'il en reste...
Non ! Pas de pessimisme gratuit aujour'hui !

Aujourd'hui, soyons tout sauf des Monsieur Grisaille ou Madame Routine.

Je laisse mon regard flotter au diapason du vent de mon coeur.
(je suis parfois capable de phrases épiques.
Un jour, j'ai dis (ou je me suis dis):
"Mange le sel par les narines,
et mets du poivre sur ton coeur,
avale le piment de l'arrogance
et crache un feu sincère et brûlant de vérité."

C'était à mon arrivée dans le ventre de Paris, Boulevard sandwich, hôtel plein air.

Avec tout un côté sombre en moi.
A cette époque, je me croyais mal né.
J'avais "voyagé au bout de moi-même".
Je voulais voyager à l'intérieur de Paris.

On peut aussi se placer sous l'angle de la nécessité de "travail existenciel".
Donner de son temps et de son énergie à nos frères humains malades ou affligés : charité totale, absolue ou charité de l'âme.

Oui, il passe souvent à cet endroit, sa copine étudie à l'école de journalisme, toute proche, et lui est étudiant en biologie. Appel sur son portable. Il s'en va.

Regard avec le pinceau de mon oeil.
Puis je sifflote.
Une oreille humaine passe.
(en fait, un jeune couple avec un enfant)
Je les suis du regard, vaciller légèrement sous le vent existenciel qui semble dire : "Asseyez-vous, ici on est bien."
(en soi et avec les gens qui passent)

Tout à l'heure, en parlant avec une jeune femme assez jolie, j'ai eu comme un sentiment de honte.
Pourquoi quelqu'un comme moi, engagé dans une dynamique créatrice, n'est pas devenu réalisateur, par exemple ?

Nous avions réalisé cinq heures de tournage, sur cette même place de la liberté et de l'existencialisme (l'année de son inauguration, en mai 2003), avec Eric Poindé (qui est un professionnel de la vidéo, mais aussi un grand créatif, que j'apprécie beaucoup, mais qui est très sollicité, et donc, qui manque de temps).

Puis, le besoin s'est fait sentir de créer un site internet autour de ce projet : c'est devenu coeurdeville.org
Quatre ans d'existence aujourd'hui. Un projet sur dix ans.

Qu'est-ce qui fait que mon regard se détourne de certaines personnes, parce que je ressens comme quelque chose d'abject en elles ?
Par exemple, ce jeune gars barbu, tout maigre, avec ses lunettes et sa casquette.
Ou cet enfant avec ses dents proéminentes (et toute l'attitude qui va avec), qui passe sur sa trotinette ... et son tee-shirt de Superman.
Une énigme que me pose la main du parent qui l'en a couvert.
(le deuxième tee-shirt de Superman avec un grand "S", que je vois aujourd'hui, sur des enfants, non sans intérêt. Vous pensez ! Superman !)

Nous avons forcément nos standards pour être attirés ou repoussés par des personnes.
L'important est que cela se fasse sous le grand vent de la déculturation.
(sortir de la culture, chemin nécessaire pour accéder au sublime)

Si les yeux sont la porte du coeur, alors cette jeune femme avait un beau regard, au bras de son fiancé.

Discussion avec Madame X, qui s'est assise à côté de moi. Elle est à la retraite, et a travaillé depuis l'age de treize ans dans le textile.
Pas d'aide aux personnes agées qui ne soit payante.
Cela me fait réagir : j'ai travaillé en début de semaine gratuitement pour les personnes agées (loi Raffarin), suite à la canicule de août 2003.
Et vous me dîtes que rien n'arrive ?

Elle me réponds : "Si, nous avons reçu une lettre de la Mairie, envoyée aux personnes agées pour savoir si nous souhaitions être visitées. Mais c'était un service payant."
Et elle rajoute, évasivement : "Il y a des choses qui ne sont pas justes".

C'est là que je m'emporte quelque peu : "Pas de visites ni d'eau minérale livrée gratuitement au domicile des personnes agées, pendant les mois d'été ?
Pas de plan d'urgence organisé au niveau de la préfecture pour une distribution d'eau minérale obligatoire en cas de canicule ?"

Au bout d'un moment, je reprends (pensant à cette vieille dame parisienne, très digne, à la langue si déliée, et si attachante) : "On dit que les français ne sont pas des gens qui se plaignent".
Elle me répond tout de go : "Mais à qui voulez-vous vous plaindre ?"

Je lui repose ma question : VOUS. Qu'est-ce que vous voudriez ?
(la première fois, elle avait dit : mais il y a les lois / sous-entendu qui nous empêchent de réfléchir à ce genre de question)
Et je l'intime d'être concrète.
— Rembourser la moitié des lunettes, se serait bien.
(tout à l'heure elle m'a dit qu'elle habitait au quatrième étage sans ascenseur, mais que rien n'avait été fait du côté des services sociaux)
— Mais vous m'avez dit que vous aviez une mutuelle.
— Oui, la Mutuelle générale de Paris, 14, rue coquillère ...
(à laquelle elle cotise, visiblement, depuis très longtemps).
— Ne dîtes pas cela, je vais avoir des ennuis" ajoute-t-elle.

Alors, je lui fait constater à quel point le système, ses lois (prémachées autoritairement par quelques uns; exemple : la loi Raffarien) et la peur, nous rend incapables de simplement énoncer ce que nous voulons, ce à quoi nous aspirons, librement, légitimement.

Preuve qu'un avenir plus heureux ("un monde plus humain et plus libre", dont coeurdeville.org essaye de faire la promotion) ne se fera que par une libération intérieure de l'individu.
Nous devrions tous être capable de le formuler, de nous poser la question et d'y répondre.

En se disant au revoir, elle me dit : "vous méritez mieux que de travailler dans un restaurant"

( ce qui me renvoie à moi-même : Et moi, je veux faire quoi ? )

Au retour, j'en arrive à me poser cette question saugrenue :
"Si on te donne le choix entre l'esclavage ou la mort, tu choisis quoi ?"
Alors, un léger vent souffle à mon oreille, la réponse que voici:
"Choisis la Vie !"

Guy.
(ou frère ? ou brother ? Guy?)

Place de la liberté et de l'existencialisme - Paris, le 2 juin 2007
(micro-évènement public annuel)



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Auteur Conversation
Visiteur
Posté le: 15/6/2007 8:02  Mis à jour: 15/6/2007 8:16
 Re: Face à face, Vie contre Vie
salut GuIP

je suis pris d'une lenteur maladive ces jours ci
je dirais meme plus : je la cultive
las du stress et de l'agitation
j'avance à mon rythme
je ravive ma nature tortuesque

j'ai bien eu ton message m'invitant à venir te saluer lors de ton micro evenement mais j'etais pris ce jour là. La lecture de ton texte m'en a donné un aperçu et je t'en remercie. J'aime bien le nom que tu as donné à cette femme lorraine que tu as aidé, "Oushi" je crois. Il sonne japonnais, comme Ozu ou sushi. ton texte me donne envie de revoir les rushes que nous avions tourné ensemble il y a quelques années. Pepites enfouies. Portrait d'un "peintre de l'existe en ciel" ? C'est à voir...

Place ! pardi....à la rentrée peut être.

je te salue,l'ami
a+
Eric Poindé

pour toi, ceci :

"
Je rue dans les mots
avec insolence,
je cacophone,
je crie.

suave coulée de mots
jaillis,
hardi silence m'étreint.
Je prie"

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